L’école du stoïcisme, c’est l’école du portique, en grec, stoa. Car c’est sous un portique proche de l’Agora d’Athènes que s’installa son fondateur, Zénon de Kition (-339).
Une physique de l’énergie
L’âme du monde ne périt pas, elle est l’énergie du monde, et notre raison, ratio, est comme une parcelle, une étincelle de ce feu divin. Un principe unique, que les stoïciens nomme Dieu, commande à la fois le monde et l’âme du sage. Le monde est la combinaison de 4 éléments, l’air, le feu, l’eau et la terre. Les corps ainsi formés se combinent eux mêmes en une totalité ordonnée, le kosmos, dont l’harmonie est assurée par un esprit à la fois raison et providence du monde.
Une morale de la volonté
La marche vers la sagesse consiste à conquérir la liberté intérieure en s’affranchissant des erreurs de l’opinion commune (opinio), à rassembler toutes les forces de sa volonté en réduisant sa soumission aux désirs et craintes des hommes ordinaires, les profanes.
Cette indépendance s’acquiert par un renoncement au superflu, par une indifférence face aux accidents de la vie. Cette sagesse impassible s’obtient aux prix d’un effort constant, d’un véritable travail du sage sur lui-même pour parvenir a la sérénité…
Un sage héroïque
Les vertus stoïciennes par excellence sont le courage, la grandeur d’âme, le discernement, la tempérance. Pour les acquérir, il faut étudier : les stoïciens sont savants. Il faut pratiquer assidument la réflexion, le doute rationnel et la méditation. Le stoïcien ne laisse pas entrer la douleur en lui, il se muscle comme un athlète pour ces combats inévitables. Ainsi il se construit une cuirasse sur laquelle ricochent les traits de la vie.